Le Cabinet Baldassari gagne un procès en contrefaçon relatif à des lampes d’un célèbre designer!

Si défendre ses créations en justice peut sembler laborieux et couteux, le jeu peut toutefois en valoir la chandelle. Exemple avec un récent jugement rendu par le Tribunal judiciaire de Marseille.

Dans cette affaire, une société de décoration avait proposé à la vente des lampes identiques à celles créées par un designer, commercialisées par sa société, sans leur autorisation. Souhaitant défendre leurs droits d’auteur sur lesdits objets, ces derniers ont alors agi en contrefaçon.

Par un jugement du 5 novembre 2020[1], le Tribunal judiciaire de Marseille est venu faire droit à leurs demandes.

D’une part, les juges ont rappelé que l’originalité d’une œuvre, condition nécessaire à la protection par le droit d’auteur, se distingue de la nouveauté, de sorte que l’œuvre protégeable est celle qui présente un caractère original, indépendamment de la notion d’antériorité qui est inopérante dans le cadre de l’application du droit de la propriété intellectuelle.

D’autre part, à l’égard des œuvres, le tribunal va notamment juger que :

« La combinaison des lignes de chaque modèle (…) peut leur conférer une physionomie propre qui le distingue des autres modèles du même genre et qui traduit un parti pris esthétique empreint de la personnalité de son auteur ». Qu’en l’espèce, la « combinaison de matières à savoir la fibre végétale et la branche de bois ainsi que la forme générale confère à l’ensemble une originalité, une esthétique « animale » et ethnique tout en conservant un look moderne, design et rock » et qu’elle « confère bien au lampadaire une physionomie propre et reconnaissable traduisant un parti pris esthétique et un caractère original ».

Par conséquent, la reproduction de l’ensemble des caractéristiques des créations originales litigieuses caractérise une contrefaçon de droits d’auteur au préjudice des demandeurs justifiant l’allocation de 20.000€ en réparation du préjudice économique et de 10.000€ pour la violation du droit moral du designer.

Envisager de défendre ses créations en justice nécessite des conseils précis et une stratégie procédurale élaborée.

En sus de l’argumentation juridique développée, une défense efficace dans le cadre d’un procès en contrefaçon se caractérise par l’étroite collaboration avec les clients que le Cabinet Baldassari a la volonté de toujours placer au cœur de la procédure.

*Ce jugement est toujours susceptible d’appel.

[1] Tribunal judiciaire de Marseille, 5 novembre 2020, n°RG 17/12177

Jugement TJ Marseille 5 novembre 2020, n°RG 1712177

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Julie Gautier

Avocate collaboratrice

Inscrite au barreau de Marseille depuis 2021, Julie possède un Master 1 en droit des affaires, un Master 2 en droit de la propriété intellectuelle ainsi qu’un DJCE. Ses expériences au sein de Cabinets d’avocats et d’entreprises comme le Groupe M6 lui permettent de saisir les enjeux complexes de la propriété intellectuelle et d’accompagner les créateurs et entrepreneurs dans leurs besoins en la matière.

Egalement médiatrice, cette compétence enrichit sa pratique du droit pour faciliter le dialogue en cas de conflit et favoriser des solutions amiables et créatives.

Passionnée par la transmission, Julie intervient en tant que chargée d’enseignement au sein du Groupe Mediaschool où elle enseigne le droit du numérique. Elle accompagne aussi régulièrement les étudiants dans leur orientation professionnelle via la plateforme Myjobglasses pour partager son expérience.

En parallèle de son activité, Julie a été membre élue de la Commission du Jeune Barreau de Marseille de 2021 à 2024 et est membre de plusieurs associations, dont :

Julie adore l’artisanat et la culture provençale, et aime participer à la protection de ces domaines. Elle pratique également le yoga et la randonnée, des activités qui renforcent la concentration et la persévérance, des qualités essentielles pour exercer la profession d’avocat.

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